Les gaillards en hiver !

Paris, bois de Vincennes, samedi 23 novembre.
Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : samedi, il n’y a pas eu match.
Ça partait bien, pourtant. 23 PP inscrits et Les Gaillards qui avaient finalement trouvé un terrain, au Polygone de Vincennes. Mouais … on était quand même un peu sceptique quand ils nous ont assuré que la pelouse serait tondue, les lignes tracées, les vestiaires disponibles et gavés d’eau chaude. Ils avaient même trouvé un arbitre.

Scepticisme renforcé par la neige et le froid qui se sont invités dès le jeudi. Stade fermé et pas d’entrainement pour préparer le truc de manière optimale. Scepticisme qui n’a pas manqué d’alimenter les échanges en interne et d’inquiéter les pessimistes. Si Louis Lumière est fermé, comment Vincennes peut-il être praticable ? Haut les cœurs ! Sur les internets, ils ont promis une hausse des températures pour le week-end. Alors, on fait comme si : on fait la compo, on s’y souhaite un ‘’Bon Match’’ et on distribue les rôles. Belessai aux oranges, Eliot à l’eau et … ah putain, Régis aux maillots. On aura même des ballons et des plots !

Samedi matin, 10h. Les internets, c’est tous des CONS. Il fait -15°C. MAIS, on a des vestiaires et un gars passe devant nous avec une machine à tracer des lignes. Impec’.
Et bin, il y a eu match, alors ?
En tout cas, il y a eu coup d’envoi. Et ce malgré les viles tentatives d’un certain gus d’influencer le staff médical au prétexte d’un terrain avec des trous dedans. Heureusement, le kop les a comblés à grands coups d’herbe fraîche et le staff médical a tenu bon, il faut dire que sa famille était au bord du terrain.
Et dès le coup d’envoi, ça sent bon. On a le ballon et on joue chez eux. Ça gagne la bataille des regroupements, bien aidé par l’adversaire qui plaque, mais qui manque de présence au soutien et de gaz pour déblayer. Et ça moissonne en touche. Le Gaillard est vaillant, mais c’est inexorable, Lamoche, en bon capitaine d’un jour, donne l’exemple et marque rapidement le premier essai, dans son style préféré, bien lancé au ras d’un regroupement à 5 mètres de la ligne.

L’adversaire a du mal à conserver le ballon sur plusieurs temps de jeu (contrairement à nos gros qui fixent bien le pack adverse), et à écarter le ballon, contrairement à nos trois-quarts qui ont plein de ballons à négocier. Ça combine à tour de bras et ça galope à tour de jambes. C’est ce moment que Rémi choisit pour se faire le genou, mais ça va, hein, ce n’est pas grave. Dommage, elle tournait bien, la charnière Paul – Rémi. C’est aussi à peu de choses près le moment que Paul choisit pour se faire le bras droit, sans gravité, non sans avoir marqué 2 fois. Régis aussi, marque. Désolé les coPPains, je ne vous ai pas vu marquer, j’étais la tête un peu dans les regroupements, beaucoup dans le gazon.

Le résultat de cette confiscation de la gonfle, c’est donc 4 essais de plus à la mi-temps, et un bon 5-0 à l’heure des oranges.
Il n’y a rien à dire, sauf à continuer comme cela (et ça tombe bien pour Capitaine Lamoche qui ne sait pas trop quoi dire, il n’a pas l’habitude). Alors on boit et on procède aux changements et on y reva.

Et ça repart sur les mêmes bases. C’est le moment choisi par Thomas pour se faire mal aux cervicales. Plus de peur que de mal, mais la frustration de n’avoir joué que 2 minutes. C’est presque un record, et je sais de quoi je parle. Côté essais aussi, c’est reparti, malgré, c’est humain, du relâchement. Quelques mauvais choix, des en-avants, des passes après contacts mal venues, … avec, pardon au concerné, je le balance, avec donc en point d’orgue une somptueuse brique balancée par Joe, à la réception d’un coup d’envoi, sur l’ami Derrick qui a eu le tort de l’appeler. Il n’aurait pas été content, Boubouche.

Attention, hein, tout n’est pas à jeter, on produit aussi de jolies choses. Régis conclut un bien joli cadrage-décalage d’école (c’est ce qu’on m’a raconté, je n’ai pas vu et puis je ne sais pas ce que c’est) sur une action partie de nos 22 mètres sur un coup d’envoi adverse. On occupe le terrain, on pousse l’adversaire à la faute. Tonton et N’Alex en profitent pour y aller de leur PPetite PPorte (ça, je sais ce que c’est). Baptiste va à dames après 50 mètres d’une majestueuse course rectiligne suite à une prise de balle tranchante au milieu du terrain, qu’heureusement il n’y avait pas 10 mètres de plus à faire, c’est long, 50 mètres, par -27°C. Et Belessai y va de son essai d’ailier, élégamment mis sur orbite par le même Baptiste sur un deux contre un comme à la télé. Et au milieu de tout ça, Toto et Eliot ont eux aussi trouvé une occasion de se blesser. Toto s’est fait une bosse à la tête en plongeant sur un ballon au sol en même temps qu’un gars d’en face, et Eliot s’est fait un mollet sur un retour intérieur à 10 mètres de la ligne alors qu’il y avait un 4 contre 2 à jouer à l’extérieur. D’après lui, la ligne de passe était coupée.
Purée, je crois que j’ai cité tous les marqueurs et tous les blessés. Pardon sinon, mais ce n’était pas facile à suivre.

Au final, ça fait 11-0. Quand je vous disais qu’il n’y avait pas eu match samedi !
Mention spécial au staff médical qui avait sa famille au bord du terrain. Car même s’il n’a pas marqué (il a bien passé la ligne, mais il s’est fait retourner dans l’en-but, c’est nigaud), il a été élu homme du match. Drôlement sympa de la part des copains.

Rendez-vous à Versailles pour le prochain match, un vendredi soir de décembre. Ça va être chaud, ce coup-là.
PS nostalgie-souvenez-vous-les-vieux-et-c’est-important-la-Transmission : on a joué sur le terrain sur lequel on a joué notre dernier match contre les Bulles de la Guillotine, en 2007 je crois, match arrêté à la mi-temps tellement il avait neigé en 1ière période, tellement on ne voyait plus rien, ni les lignes, ni le terrain, ni les joueurs, ni l’arbitre, ni le ballon … C’était en novembre, déjà …

PPanda

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