Veni, vidi, vici… Et non revertetur

Ah Lagny sur Marne, paisible bourgade de Seine et Marne, terre patrie voisine de notre Eliot et brève hôte de Jeanne d’Arc dans sa quête de bouter les anglais hors de France (oui oui en 1430 messieurs..). Ce déplacement a donc forcément de quoi émoustiller les PPs, certains peut être pour Jeanne d’Arc et le roman national mais, connaissant la plupart des bestiaux, ce sera surtout pour le côté châtier et renvoyer les anglais dans leur 22.

Tout cela pour dire qu’aucun des 19 PPs (RIP P’tit max vomito abandonné quelques heures plus tôt sur le périph’ parisien) ne s’est déplacé ce premier vendredi d’hiver humide dans le but de visiter l’abbaye de Saint-Pierre de Lagny. Comme pour Conflans, on vient, on gagne, on repart et on ne revient plus !

À voir la flotte qui est tombée depuis la matinée et a rendu le terrain digne d’une mare à cochons, on n’est d’ailleurs plus trop sur d’avoir réussi à les bouter hors de France, les Anglais. On en a même un dans l’équipe ce soir, c’est pour dire ! Mais il est costaud, il est sympa et en plus il joue bien donc il a rapidement été naturalisé Petit Père le Toby.

Le vrai test a Lagny, c’est d’y arriver. Mais après 1h30 voire 2h d’embouteillage pour certains, nous voici tous au chaud dans notre vestiaire préfabriqué. Pour ce match, nous aurons une troisième ligne toute neuve avec une addition de poids (on parle de talent la hein captain, pas d’amalgame !) et le renfort de Théo pour compléter le trident de devant. À la charnière, le local de l’étape Eliot est associé à Achille en 10. Ce sera également la première de Bastien et Charlie en 3/4 mais aussi la dernière de Martin qui s’envolera découvrir la chaleur et l’exotisme polonais l’année prochaine. Encore une bonne raison de l’emporter ce soir !

Format du match court avec seulement 3x 20 minutes, une grosse déception pour les PPs qui auront fait 2 fois plus de voiture que de cavalcades et autres ventriglisses boueux sur le pré.

Coup d’envoi et c’est parti pour l’entrée en piste du cirque Bouglione. Les conditions n’étant pas réunis pour pratiquer un rugby champagne et festif, les premières minutes sont surtout un enchaînement de tombés de savonnette et de mêlées à répétition. Comme si nous autres avants avions besoin de nous réchauffer à 16 pendant que nos pauvres gazelles se les gèlent à l’arrière. Imaginez-vous seulement… un mal intense pour ces derniers plus habitués à parfaire leur brushing à la chaleur des sèches cheveux. On t’avait pourtant dit de prendre un magazine Régis…

Mais au fur et à mesure du 1er tiers temps, on prend progressivement nos marques, le jeu d’avant se simplifie et on commence à trouver nos lignes arrière qui, miracle de Noël, parviennent à enchaîner des combis hyper propres malgré la pluie et la boue, allant même plusieurs fois jusqu’aux ailes de Régis et Charlie. Un investissement de merde finalement ce bouquin, hein Régis?!

Malgré une domination nette PP et des errements offensifs de nos adversaires, Il nous faut attendre une percée de Dam sur la ligne médiane pour le voir aller inscrire le 1er essai en fin de tiers temps. 1-0 PP. C’est sûr qu’un fin connaisseur de tracteurs dans un champ de boue, ça vous simplifie la vie.

Le 2ᵉ tiers temps ressemble à s’y méprendre au 1er. Domination stérile, fautes de main, des fulgurances à l’avant et à l’arrière malgré tout mais toujours 1-0. Fait de jeu avec le claquage à la cuisse de l’arbitre et on se dit que ce déplacement est maudit et qu’on ne finira pas ce match. Nos hôtes, qui n’ont décidément peur de rien, proposent même à Che d’arbitrer la fin de rencontre. Comme le dira si justement l’intéressé, s’ils veulent éviter qu’on se foute tous sur la gueule avant la fin du match, mieux vaut pas qu’il prenne le sifflet. On se rabat sur un de leurs joueurs pour une partie et notre Dauphin pour le reste (un grand merci à Marius pour l’arbitrage et surtout de ne pas siffler obstruction sur la P 😉).

Finalement, sûr un énième départ en mêlée, Dam laboure les 15 derniers mètres adverses et part inscrire le 2ᵉ essai du match. 2-0 PP.

Dernier tiers-temps, on aurait clairement du leur en mettre 5 de plus, mais il ne faut pas relâcher la pression. Point positif du match, notre tour de contrôle N’Alex et son fameux “elle est pour moi” avant toutes les touches qui te fait douter de pour qui est la touche au départ, quelques bons groupés pénétrants structurés et toujours un bon jeu d’arrières.

À ce moment du match, difficile de distinguer une équipe de l’autre tant la boue recouvre nos beaux maillots. Si bien que sur une percée d’école de Dam, suivi d’un service à Théo et d’une remise à l’extérieur pour votre serviteur, je confondrai malencontreusement un soutien bien lancé pour l’essai avec un joueur adverse m’appelant comme un putois utilisant la vile technique dite de LaMoche. La bourde…

Qu’à cela ne tienne, sur la dernière action du match, Brasero s’enflamme et qui s’y frotte s’y brûle ! Il transperce la défense adverse et file marquer le 3ᵉ et dernier essai du match pour sceller la victoire des PPs nous gratifiant par la même occasion d’un plongeon digne d’un Chris Ashton ou d’un petit porcelet dans sa mare de gadoue, au choix !

Victoire des PPs sur le score de 3-0. Un match sérieux sans trop d’envolées lyriques. On gagne notre 3ème match cette saison mais on perd également un joueur, bon vent Martin, et une partie de l’audition d’un autre (ÇA VA CHARLIE??? TU NOUS ENTENDS??).

En tout cas veni, vidi, vici les Latignaciens! Et surtout “non revertetur” (d’après Google…).

Oussama

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