Pour l’arrivée de toute une équipe PP à Gonflante-Ste-Honorine à peu près dans le timing, un vendredi 13 décembre avec deux heures de bouchons : j’y crois !
Pour un terrain, tout juste arrosé d’une petite pluie bien froide, mou sur 3 cm, gelé dessous, bien gras et bien glissant avec un petit brouillard humide glauquissime et rafraîchissant. J’y crois !
Pour un Panda coiffé d’un chapeau de Père Noël aux couleurs de l’AS Saint-Etienne, crampons aux pieds, courir dans la brume ; j’y crois !
C’est dans ces conditions météorologiques rigoureuses -sans compter la tronche de Panda- que les Ramsès au maillot jaune soleil pour conjurer le temps et les PP aux couleurs framboises gelées par principe de réalité ont commencé à échauffer l’atmosphère et leurs corps d’athlètes. L’agitation sportive augmentant l’entropie générale, l’élévation du degré de température externe et interne permit de donner rapidement le coup d’envoi d’une partie en deux fois une demi-heure et sans coup de pied partout.
Dès les premiers ballons les deux équipes constatent que il n’y a pas que le terrain qui glisse, le ballon est une vraie savonnette, le premier d’entre eux est d’ailleurs directement envoyé au rebut. (P’ti Lu essaiera même de se laver avec, personne n’ayant réussi à lui expliquer que « savonnette » est une expression…).
Cela dit un ballon glissant ne nous a jamais empêché de jouer comme on aime, et une fois intégré l’info « ça glisse ! » le jeu s’engage de façon bien musclée devant. Les deux équipes vont faire jeu égal durant toute la première mi-temps avec des incursions dans les deux camps qui peuvent être dangereuses mais dont aucune n’aboutit.
L’arbitre, tout en fluidité, laisse courir le jeu, sans le laisser pourrir, avec de longues actions qui s’enchaînent, des mouvements d’avants suivis d’envois au large qui manquent de réussite. Pour les PP ça pourrait passer mais il y a toujours un petit truc qui coince en plus d’une défense opiniâtre des Ramsès.
Pour les avants si la bataille se joue dans les mêlées ouvertes, mauls et rucks, les escarmouches de la touche sont aussi intéressantes. Les lancers approximativement rectiligne de nos adversaires obligent le premier sauteur PP à aller chercher le ballon jusque dans le camp adverse se faisant gentiment réprimander parce qu’il retombe sur son vis à vis fréquemment.
La mi-temps est sifflée sur un 0-0 de bonne augure, car les PP ont commencé à imposer leur rythme en fin de premier temps. Gros turn-over chez les Ramsès, petit changement entre amis chez les PP et la seconde mi-temps s’engage.
Les PP commencent à dominer sensiblement le match et mettent sous pression la défense adverse de plus en plus sur le reculoir. Une mêlée ouverte à 2 mètres de l’embut, le pack des PP se rue comme un seul homme si on oublie Jéjé Grossbaff intercalé en défense et Dam pour les dames parti conter fleurette à la touche dans l’attente d’un coup de pied qui ne viendra jamais. Les forces titanesques mise en œuvre secouent nos vaillants adversaires, dans un nuages de vapeur émanant des fronts incandescents, les PP avancent tels une coulée de lave, et soudain… Boys-Band en a marre de se faire peloter dans la mêlée et s’échappe du paquet pour aller aplatir le ballon derrière la ligne. Essai !
Remise en jeu. Les Ramsès n’abdiquent pas et envoient même de belles charges de leurs trois-quarts les plus perforants, ainsi que des départs de gros visiblement motivés à l’idée d’aller nous en planter un. C’est rugueux mais on tient, les PP mettant les barbelés comme ils savent le faire depuis un stage à Castorama et sauvant entre autres un essai à 72,5 cm de la ligne, le Ramsès enterré là ayant eu le tort de ne pas avoir d’amis au soutien.
Avant ou après ce sauvetage, les PP sont derechef dans le camp adverse et plantent un second essai cette fois-ci sur une combinaison en sortie de mêlée fermée dont le plan secret est gardé dans une banque en suisse et qui permet à Dam vexé de ne pas avoir participé à l’essai précédent d’alourdir le score.
Les PP passeront proches du trois à zéro, cependant le drame survient. Alors que sur une attaque bordélique générale les PP s’engouffrent dans un trou creusé dans la défense adverse, un esprit simple passe alors le ballon à Arthur, dit depuis peu « Jambe de bois », qui s’échappe en diagonale pour échapper à ses poursuivants, l’essai paraît joué ! Les yeux des PP se mettent à briller ! Et Arthur, oui le Arthur que vous avez connu, avec ses cinquante copines, sa pointe de vitesse à 9s au 100m en fumant une clope, oui ce Arthur là ou plutôt l’ombre de ce Arthur là, le déchet humain qu’il est devenu se fait rattraper par un petit vieux sorti de son sarcophage et qui le cloue le nez dans la boue ! Affreux…
Enfin l’arbitre siffle la fin de cette vaillante partie, sur cette image difficile et sur le score de deux essais à zéros pour les PP.
Là dessus décrassage général bien mérité, bières bien méritées et retour à l’Entrepotes bien mérité. Quant à Jambe de bois il fait la manche au métro Ménilmontant, si vous le voyez donnez lui une petite pièce. PP un jour, PP toujours. C’est aussi ça la féérie de Noël…