Bon j’ai pas vraiment compté mais avec le 15 de départ plus les remplaçants on devait pas être loin d’être 22 pour affronter les Flingueurs Tontons dans l’écrin vert des PP à la Grenouillère.
11 essais en tout, avec mon début d’Alzheimer, me demandez pas de tout dérouler dans l’ordre – je ne sais même plus combien y’avait à la mi-temps : 4-0, 4-1 ?
Entame de match virile mais correcte mais virile avec de forrrts beaux gabarits côté Tonton, et beaucoup de vaillance côté Petits Pères.
Le pack des Tontons va bien de l’avant, leur 10 est costaud nous pilonne autant qu’il peut, et il faut de l’abnégation pour arrêter leurs tentatives d’incursion, heureusement très « perso ».
A ce jeu-là, les Petits-Pères répondent présents, et y vont de plaquages courageux – ce qui rend assez stérile la stratégie bulldozer des noirs et rouge.
On tient on tient on tient, et lorsque nos adversaires s’avisent de changer de stratégie pour se faire une passe dans nos 22, la main habile de Ché passe par là, aussitôt relayée par une paire de jambes agiles qui se coltinent 85 mètres au bas mot poursuivi par un tonton pour un essai en contre qui va libérer les esprits et équilibrer le jeu. Dans mes souvenirs, la première mi-temps se poursuit sur ce rythme où quasi chaque incursion des noirs et rouge dans notre camp est sanctionnée par un essai en contre ou en récupération au bout d’un longue cavalcade. A l’image de la longue course de Yohann, lui aussi poursuivi par un gus en jambes, jusqu’à la ligne blanche.
Bref, on vire en tête à la mi-temps, et on coache ce qui était prévu de coacher. La deuxième mi-temps ne tient pas les promesses de la fin de première. Le pack reste vaillant et encaisse bien les assauts répétés des Flingueurs, toujours avides de contact. Mais alors que ces derniers se mettent à vouloir enchainer trois passes derrières, les PP – vu de ma fenêtre – cherchent la complexité, la multiplication des temps de jeu, la croisée qui va repiquer dans le pack, le fermé, et se cantonnent autour de la mêlée.
Bref : la police nous met à l’amende avec un essai piqué plein centre par leur faux numéro 2 avec des grandes jambes. Je n’ai plus la chronologie exacte en tête, si on réplique tout de suite ou si on attend qu’ils nous en repique un deuxième pour… et non, même pas pour s’engueuler. Plutôt pour se parler et se dire qu’on va ouvrir un peu derrière, où on a très peu vu la couleur de balle durant les premières 20 minutes. On ne bascule pas dans l’individuel, à l’image de ce quasi essai du bout du monde qui part de nos 30 mètres, longe toute notre ligne d’arrières jusqu’à Che qui redresse, fixe et donne jusqu’à votre serviteur – ça fait plaisir de jouer ailier dans ces conditions.
On jouera encore un peu au ping pong, avec des essais à tour de rôle, à noter le retour de Mugne sur le troisième essai accordé aux Tontons, qui explose littéralement le porteur de la balle – laquelle ne sera jamais aplatie et pour cause. On se félicitera sans doute d’avoir continué à jouer ensemble sur de belles vagues jusqu’à la fin, et on regrettera, moi le premier, de n’avoir pas suffisamment agrippé les jambes du dernier Tonton qui, cette fois-ci aplatira un quatrième essai tout à fait légitime. En résumé : un match disputé, très gros travail devant et sur la charnière où ça a pilonné tout du long, belle lucidité sur la fin du match, et bravo à m’sieur l’arbitre d’avoir tenu en respect tout ce petit monde pendant 80 minutes. C’était la Gurgue, pour le XV Petitspères, en direct des courbatures du dimanche soir. A vous les studios.
Score : 7-4
Comme dirait Karim, heureux : on a gagné