Nous restons invaincus sur ces bonnes terres de Clichy, même si les protagonistes n’étaient pas cette fois ci this damned Old Blagues, but this crazy Three Horse shoes.
Ce changement d’identité de nos adversaires auraient pu nous troubler, depuis le temps qu’on attend de s’en prendre une à Clichy, mais il n’en a rien été.
Nous entamons le match bien concentré malgré une infâme provocation de Ximum qui nous dit : « Allez les gars on s’engueule pas ! ». Bien concentrés et plein d’allant, nous sommes présents devant au déblayage, à la récupération de balles et nous distribuons aux arrières des ballons bien exploités, avec quelques petits coups de pied tactique de Pline l’ancien qui nous prouve que c’est au bout des vieilles godasses qu’on fait les meilleurs coups.
Même si le match paraît équilibré, nous prenons un petit avantage dynamique qui se concrétise par trois fois en première mi-temps : deux essais de trois-quarts, si on compte N°5 comme un vrai N°14, et un essai de bourrin. Toujours présents, on ne passe pas les doigts dans le nez quand même, les gars en face doutent et s’engueulent un peu.
Ils se ressaisissent en seconde mi-temps notamment à l’entame où ils nous plantent au bout d’une dizaine de minutes de domination, un essai de pack, contestable car en réalité non-aplati, un essai de pénalité contre de pauvres âmes entassées sous un ballon pour l’empêcher de toucher le sol, un essai de pénalité contre de malheureux joueurs simples d’esprit privés de leurs appuis et qui agrippés à la gonfle refuse de la lâcher des fois que l’adversaire en profiterait pour marquer. Un essai de pénalité, quelle misère, qu’on pardonnera à l’arbitre qui a bien assuré dans l’ensemble.
Cet essai sonne le réveil des petits pères qui repartent à l’assaut du ciel, (notamment sur des touches lancées un peu hautes par votre humble narrateur…) et se remettent dans le camp adverse de façon durable jusqu’à aplatir à nouveau enfin l’avons nous cru nonobstant un braf défensif habilement glissé sous le ballon, Manu étant prêt à jurer tête sur le billot que le ballon avait touché le sol… Bref un essai raté. Puis un autre pas loin. Puis une Petite Porte Pour Rire, nouvelle stratégie que nous n’utiliserons plus… Les présents comprendront, les absents se feront expliquer ça au bistrot…
Bref on retourne un peu dans notre camp, et le match se termine… Par 3 essais à 1… Mais comme ce terrain gras et souple plaisait à tout le monde, l’arbitre propose de faire un rab de 5 minutes et comme nous avions demandé des mi-temps de 40, on ne pouvaient pas se déballonner. On s’y recolle, au sens propre, car le sol avait la souplesse collante.
Et bing le drame survient, dans un hurlement apocalyptique, Che s’écroule en braillant Viva Argentina, Libertad o Muerte (tout ça pour un ballon dans la tronche et un placage un peu vif), tandis que l’ennemi cavale sur notre flanc droit et nous plante un second et dernier essai. A ce stade, tous les petits pères se disent que se serait bête de perdre maintenant, et c’est ce qu’on ne fait pas : on ne perd pas bêtement !
Et voilà invaincus à Clichy, on vous l’a dit au début.
Autre drame : Chez Nando était fermé, on a fait la fermeture du Ruthène mais sans mérite le patron débordé et manquant de verre a baissé le rideau à minuit moins le quart et puis dodo tout le monde : une équipe de petits vieux quoi…
Boubou
Victoire 3-2 des petits pères, 3-0 à la mi-temps. Ce qui donne quelques indications. Terrain Gras. 30mn puis 35mn.
Grosse entame des THS qui nous pilonne en règle dans notre camp pendant 10mn au raz sans perdre le ballon. Mais on est bien présent et on défend.
Ils nous ont sans doute rendu service, çà nous a mis dans le match. Au bout de ces 10mn, on fait une belle attaque de nos 40 qui va à dame. 10s chez eux et on mène.
On continue à être bien là, exemplaires au déblayage (les entrainements servent semble t’il, incroyable) et peu de fautes de main. Donc des ballons propres et de beaux enchainements de nos 3/4.
On fait le jeu et on en plante logiquement 3 (Che, Raph sur poussée collective et N°5 + 9).
La mi-temps vient et on est franchement un peu rincé déjà.
La 2ème verra un incessant turn-over qui comme d’hab dans ces cas nous fait perdre le fil du match. Les THS y croient de nouveau et finissent par marquer.
Ensuite on domine de nouveau et on aurait du en marquer un 4ème. C’est durant cette période que l’arbitre, très bien au demeurant, a pris quelques décisions contestables nous privant de cet essai logique qui nous aurait mis à l’abri.
Mais non, et les THS se mettent à dominer et on sent que çà va craquer. Ben et moi sortons à cause de grosses crampes, ce qui en a fait sourire pas mal, et on a du mal à tenir la baraque.
Les THS marquent de nouveau, 3-2 et il reste 5mn. Çà va être dur, on sent qu’on ne maîtrise plus le jeu. S’en suivent une série de fautes tactiques et de défaut de réalisation faisant penser aux écossais du dernier W-E en fin de match.
Sur la touche on se dit que çà va se finir en match nul et çà fait chier, parce celui-ci on doit le gagner (plus qu’à St Ouen).
Mais défense héroïque des dernières minutes, ils ne passent pas et hop, à nous le punch apporté par Nalex et un nouveau bar sympathique de Clichy, à coté duquel « Chez Nando » c’est « Chez Castel » (y’a au moins une serveuse de temps en temps).
Ce qu’on s’est dit:
Qu’il y avait des fondamentaux qu’il fallait qu’on travaille car on était en perte de vitesse : les touches, les combis sur péna (la petite porte bordel, plus personne la connaît) et dans le jeu.
Qu’on a beau dire de pas essayer de jouer vite, de fixer un peu et ne pas faire des passes désespérées au lieu de s’en remettre à son soutien, et bien non, en menant 3-0 on joue comme s’il restait 2mn et qu’on avait un essai de retard.
Qu’on était bien content de s’être roulé dans la boue.
Qu’il y avait plein à choper dans le bar de 3ème mi-temps.
Que ce qu’il y avait de bien avec les Thaïlandaises… Non, rien.
Sbat