Petits Pères / Folklo Racing-Club de Vincennes
Samedi 29 mars 2003
Vincennes

« Etrange », tel était le sentiment qui prévalait samedi midi chez les Petits Pères, alors que l’arbitre venait de siffler la fin de d’un très redouté PP-RCV, sur le score de 5 essais à 3 pour les PP.
Deux de Loïg, un de Raphaël Durand, un de Ben et un de Lomu.
On oserait dire :  » que des trois-quarts  » et pourtant, ce match heurté ne se joua pas là.
Car ce fut tout sauf une victoire sans appel, la Folklo de Vincennes se montrant dangereuse jusqu’au bout, grâce à l’expérience de ses avants, la qualité de leurs plaquages et la rapidité de certains de leurs enchaînements derrière (après des débuts patauds et brouillons).
Il faut dire que dans la perspective d’aller se frotter à 35 Catalans le 19 avril, les PP avaient demandé au RCV de pratiquer un jeu total : mêlées poussées, coups de pied sur tout le terrain, 2 x 40 minutes (qui devinrent 30 en 2e mi-temps, parce que l’heure de France-Galles approchait dangereusement).
S’il y eut 10 excellentes minutes au début de la 1e mi-temps et 20 autres au début de la 2e, les  » gros  » furent confrontés à une sacrée opposition devant, qui leur pourrit la vie deux mi-temps durant, jouant les ballons au sol, laissant traîner les pieds et les mains, retardant systématiquement les libérations de balle, en allant percuter les regroupements des PP. Ce que Jacques résumait dans le vestiaire, à l’issue de la rencontre : « On est tombés dans tous leurs pièges, tous ceux dans lesquels on s’était promis qu’on ne tomberait pas ! »
A l’arrivée, une mêlée bousculée tout le match, et une touche paradoxalement impériale, où leur lanceur fut copieusement contré, soit par Jérôme en premier sauteur, soit par Fifi, Jérôme et les autres en 2e.
Les PP avaient pourtant été prévenus : la Folklo de Vincennes, pas des tendres !
« La première bagarre générale commence normalement à la 5e minute », commentait un de leurs propres trois-quarts, amusé, à l’issue du match.
C’est tout à l’honneur des PP s’il n’y en eut qu’une, de bagarre, et à la dernière minute. Certes, elle fut belle, puisque tout le pack mit la main à la pâte, pour une distribution générale de marrons. Il en fallait, du cran, pour ne pas répondre aux multiples provocations. D’où l’Award bien mérité pour Rony, exemplaire !
Diagnostic, docteur ?
Comment expliquer une victoire, dont personne ne soit sorti vraiment content ? Les « gros » éprouvèrent les pires difficultés devant, assurément. « La mêlée déconne », râlaient Ben et Raph durant le match, en bon trois-quarts pas contents de voir avorter les offensives sur des ballons pas propres. « On devrait fermer sa gueule devant, assure Fifi, on parle trop. On pense trop à jouer, pas assez à venir étayer ».
Pour Arnaud, qui assistait au match en spectateur, il y eut « de gros défauts de placement en attaque (manque de profondeur) et une défense qui montait pas assez vite ».
Pour Yvo, l’équipe fut « vaillante, mais les PP manquaient de condition physique, ce qui explique qu’ils aient été bousculés devant ».
A l’actif des PP (quand même), des combinaisons qui commencent à bien tourner, même s’il y en eut peu en 2e mi-temps.
Les essais à la loupe.
1/ Raphaël, qui s’extirpe au ras de la mêlée, à 5m de leur ligne côté gauche du terrain, alors que Jacques donne les consignes et que la défense adverse s’étire, acculée sur sa ligne.
2/ et 3/ Loïg, par deux fois. Coup de pied à suivre, la défense en face dans le vent, gros sprint 2 fois aussi, aplatit le ballon derrière l’en-but.
4/ Ben, en 1er centre, sur une superbe croisée (« Une ») de Jacques, à 10 m de la ligne. Fabuleux ! Trois appuis et cinq adversaires dans le vent plus tard, imité par Castaignède le même jour pour France-Galles 2003, essai entre les poteaux !
5/ Lomu, à l’aile gauche, qui récupère le ballon, sur dégagement en touche raté de Nico ! et va à dame 60 mètres plus loin, sans que personne aille le rattraper. Lomu, quoi.
Une action dans le match.
Dernière minute. Sur le côté droit du terrain, aux quarante mètres adverses, regroupement mêlée ouverte. Fifi, balle en main, plaqué par 2 mecs, dont l’un talonne à la main, tandis que l’autre son crampon dans le visage de notre malheureux Petit Père. Jérôme voit rouge et se jette dans la mêlée. Bourre-pifs, bagarre générale. Les ¾, gênés, détournent le regard. L’arbitre, encore plus embarrassé, siffle la fin 30 secondes plus tard. Les RCV viennent vers les PP, après la haie d’honneur, pour les remercier de « cette super bagarre » !
Les Petits Pères awards
Sont nominés !
Award du meilleur knock-out : Jacques sorti encore une fois sonné après défense de fer sur un mouvement de trois-quarts adverse. Aucun respect pour les anciens ! A noter que Jacques a été élu à l’unanimité Petit Père du match, outre son jeu d’ouvreur-animateur, pour ses discours avant et après-match, qui ont motivé tout le monde à donf. Qué tchatcheur ! (vidéo dispo bientôt dans les bacs, rayon musique folklo catalane)
Award du meilleur nettoyeur : Jérôme, nez en sang, pour un superbe plongeon les deux pieds en avant sur un fâcheux (qui prétendait jouer au sol), en pleine séance d’éducation de son fils. « Tom, regarde comment fait papa ».
Award du meilleur guerrier : Titi, comme d’hab, pas sorti indemne d’un furieux combat devant. Non, pas l’épaule cette fois-ci (attends, je vais m’la r’mettre contre l’mur). Enorme percée dès la première action, où il raffûte comme un ouf et couvre presque toute une moitié de terrain avant que l’action n’échoue. Enorme ! Titi, qui mérite aussi l’award de la meilleure réplique du match : maintenant, les gars, je veux de la viande fraîche !  » (début de 2e mi-temps).
Award du meilleur plaqueur : Raphaël, qui fait exploser un mec qui courait à l’essai, à 30m de la ligne des PP. Récompense partagée avec Ben, qui en fit autant.
Award du meilleur combinard : Ben, qui marque sur passe croisée de Jacques. Les séances combino-tactiques cortiesques du Perche ont servi à quelque chose !
Award du meilleur footballeur : Loïg. 2 essais après dégagement au pied.
« On a bien fait de le recruter à l’intersaison » (Yvo).
« deux essais en dribbling, bien dans la tradition, ce qui a fait très plaisir aux Anciens » (Bernard, Ancien).
Award du meilleur Croisé : Cruel dilemme pour le jury, partagé entre la 3e division blindée US en route pour botter les fesses de l’Antéchrist de Bagdad, et La Mugne qui, pris au centre du terrain, sert une merveille de passe croisée à Ben lancé plein pot. L’action avortera, mais boudiou que c’était beau !
Award du mec le plus zen, pour finir, décerné sans hésitation à Rony :
« Enorme ! Il s’est pris une bouffe, il s’est fait peloter les couilles, et il a pas bronché ! » (Rico).

Haie d'honneur

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